20 minutes le 12/03/23
Ces douze coraux polynésiens avaient été mis en vente sur Le Bon Coin et Ebay
Malmenés par le réchauffement climatique, la pollution et les activités humaines, les coraux font également l’objet d’un trafic international. En février 2020, la brigade des douanes de Brest a ainsi mis la main chez un particulier sur douze espèces protégées. Ces coraux polynésiens avaient été mis en vente sur les sites Le Bon Coin et Ebay par un retraité d’une soixantaine d’années qui les avait rapportés à l’issue de séjours touristiques. Rapidement identifié, le vendeur avait à l’époque déclaré ne pas savoir qu’il était interdit de vendre ces espèces protégées par la convention Cites, dite de Washington.
« Les personnes qui détiennent et transportent des spécimens protégés doivent pouvoir justifier à tout moment de la régularité de cette détention, souligne dans un communiqué Yves Bourlieux, directeur régional des douanes de Bretagne. A défaut, elles s’exposent à des sanctions. » Saisis dans le cadre d’une procédure de règlement amiable, les coraux ont été remis vendredi au centre Océanopolis de Brest où ils seront exposés.
En 2021, les agents des douanes françaises ont saisi 44.454 espèces protégées, parmi lesquels 320 coquillages et coraux. « Ce trafic est considéré comme le quatrième le plus rentable dans le monde, après le trafic de drogue, d’être humains et d’armes », assure Yves Bourlieux